Bienvenue sur Douceurs et Couleurs,
un blog qui me permet de partager les choses que j'aime voir et les choses que j'aime faire...
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dimanche 18 novembre 2012

les échanges... la suite

Voici donc la suite du questionnaire envoyé par Karine et auquel j'avais déjà répondu en partie dans le billet précédent.

Quelle est la raison qui t’a poussé à créer un blog ?
Le besoin d'une motivation pour me remettre à créer ainsi que l'envie de partager.
C'était il y a maintenant un peu plus d'un an et c'est ici que j'en parle... 

Quelle personnalité, vivante ou décédée, pourrait être ton modèle ?
Les personnalités qui me marquent sont toujours des femmes. Des femmes libres, indépendantes et souvent engagées. Et plus encore, ce sont toutes les femmes anonymes, courageuses et combatives que j'admire le plus. Celles que je croise et avec lesquelles je deviens amies. Celles qui se confient à moi et qui m'enrichissent de leurs expériences et de leur énergie. Elles ont souvent quitté leur pays en laissant derrière elle leur famille et parfois même des enfants. Elles travaillent et ne comptent pas leurs heures, vivent chichement, ne se plaignent quasiment jamais. Elles protègent, nourrissent et éduquent dans l'abnégation. Leurs vies sont faites d'épreuves douloureuses que l'on ne soupçonne pas. L'une d'entre elle m'a dit un jour : " Je veux juste vivre dignement." A leurs côtés, je mesure mes chances.

Si ta maison brûlait, quel objet sauverais-tu des flammes ?
Mon moine Shaolin. J'étais en voiture sur une route de vacances quand je l'ai vu pour la première fois. C'était il y a quatre ans et je traversais une épreuve difficile. Il était posé sur une malle devant une boutique d'antiquités et d'objets de décoration. Je me suis arrêtée, je l'ai touché et j'ai aimé sa matière et la sensation d'apaisement ressentie à son contact. Je l'ai acheté. Il est bien plus qu'un objet décoratif. C'est une sorte de grigri. J'aime sa présence et quand parfois je suis à nouveau face à une épreuve, je pose mes deux mains sur son crâne rond et je ferme les yeux. L'effet est immédiat...


Quel est le livre qui t’a le plus marqué, et pourquoi ?
C'est une question à laquelle il est difficile de répondre parce qu'il n'y a pas un, mais des livres dont la lecture m'a marquée. Dans ces dernières années, je dirais deux ouvrages profonds sur l'existence : "D'autres vies que la mienne" d'Emmanuel Carrère et "La dernière leçon" de Noëlle Châtelet.
Mais il y a surtout les livres qui jalonnent mon parcours de lectrice. Ceux que je garde précieusement, contrairement aux autres que je pourrais donner facilement, et que j'ouvre encore avec autant de plaisir que quand j'avais sept, quinze ou trente ans. Ce sont ceux aussi que j'ai offerts plusieurs fois.

Quand nos grand-mères étaient petites, images d'une enfance édouardienne, d'Helen Bradley
J'avais sept ans quand j'ai reçu ce livre en cadeau à l'école. Son auteur, Helen Bradley, née en 1900, y raconte son enfance partagée avec une multitude d'enfants et d'adultes dans le Yorkshire.
Enfant, j'adorais lire et relire les petites chroniques de sa vie quotidienne et rechercher les personnages dont elle parlait dans ses tableaux qu'elle débuta à l'âge de soixante-cinq ans (un genre de "Où est Charlie", version époque Edouardienne). Je n'ai jamais cessé de feuilleter ce livre mais c'est assez tard que j'ai compris que les longues cheminées représentées sur chaque illustration étaient celles des filatures et que j'ai fait un lien entre cet ouvrage et ce que j'apprenais des différences entre les classes sociales en Angleterre.
Je ne me lasse toujours pas d'observer les petits détails et de relire les textes désuets qui racontent la vie d'une famille bourgeoise dans l'Angleterre du début du XXème siècle.


Zazie dans la métro
Bien avant de voir le film de Louis malle, j'ai lu le livre de Raymond Queneau.
J'étais adolescente, j'aimais Queneau et j'aimais la façon dont il jouait avec les mots.
J'adore la truculence de "Zazie" et cette tirade de Gabriel en particulier :
"Pourquoi, qu'il disait, pourquoi qu'on supporterait pas la vie du moment qu'il suffit d'un rien pour vous en priver ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène. Sans ça, qui supporterait les coups du sort et les humiliations d'une belle carrière, les fraudes des épiciers, les tarifs des bouchers, l'eau des laitiers, l'énervement des parents, la fureur des professeurs, les gueulements des adjudants, la turpitude des nantis, les gémissements des anéantis, le silence des espaces infinis, l'odeur des choux-fleurs ou la passivité des chevaux de bois, si l'on ne savait que la mauvaise et proliférante conduite de quelques cellules infimes (geste) ou la trajectoire d'une balle tracée par un anonyme involontaire irresponsable ne viendrait inopinément faire évaporer tous ces soucis dans le bleu du ciel."


"Notre besoin de consolation est impossible à rassasier" de Stig Dagerman 
et "Le cantique des cantiques"
L'un est un texte lucide, intelligent, beau et bouleversant, l'autre un texte biblique, recueil de chants d'amour poétiques d'une grande sensualité.



Si tu avais le choix, dans quel endroit du monde souhaiterais-tu vivre ?
J'aime être ici mais si je le pouvais, une petite et modeste résidence secondaire dans la campagne du nord de l'Angleterre me ravirait !

1 commentaire:

  1. Tu me donnes envie de lire ces ouvrages que je ne connais pas...
    Le travail d'Helen BRADLEY,fourmillant de détails n'est pas sans rappeler les toiles de Brugels.
    Je t'embrasse Sophie,

    à bientôt!

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